lundi 19 février 2007

Babyshambles - Down In Albion

Pourquoi parler d'un album de plus d'un an ?
Tout simplement parce que c'est un des meilleurs sortis depuis un an.

Et la personnalité de Pete Doherty explique sûrement une grande partie de cette réussite.

Été 2004 sort une grande réussite, le second album des Libertines. Alors qu'on ne donnait pas cher de la peau du groupe, il sort ce qui sera son meilleur album. Des guitares, de la rage mais surtout tous les composants d'un bon album rock. Ian Dury vous le chantera encore pendant 100 ans. Rien de mieux que le "Sex and drug and rock'n'roll" sur de belles et jeunes gueules pour réussir une bombe.
Mais la drogue finira par tuer le groupe. Les Libertines ne sont plus. La question taraude une partie de la presse anglaise. Lequel de Barat ou de Doherty détient le génie entre ses mains ?

La réponse se fera attendre.
Elle pencha largement en faveur du "plus" raisonnable Barat qui avec ses "Dirty pretty things" fera illusion sur scène et par radios interposées jusqu'à la sortie de l'album. Certes il s'agira de bruit et de fureur mais nulle trace du génie.
Mais le disque que sortit Pete Doherty avec ses Babyshambles à la fin de l'année 2005 avait déjà mis les pendules à l'heure. S'il y a du génie quelque part, c'est en lui. Il chanta "The man who would be king" et le devint malgré lui. Ou plutôt il alla où il faut pour tout rafler.
Paroles finement ciselées, mélodies simples et imparables, une voix, une gueule, une guitare et une attitude rock comme on n'en croise plus guère que dans les cimetières. Le marketing et le business auraient tout lissé et policé ? Tout mais pas Pete qui, même s'il ne vend pas des millions de disques se permet de pondre le meilleur album rock de ces dernières années et de traîner les poches pleine de poudre au bras d'une des soi-disant plus belle femme du monde.

Et l'album ?
Un bijou avec, bien entendu, le cartonnesque "Fuck forever" mais surtout les plus essentiels "La Belle et la Bête", "Killimangiro" ou une belle dédicace "What Katie did next".
On pourrait promouvoir tous les titres de l'album en single promotionnel, ou presque.

Mais là où le bonhomme déploie tout son talent c'est à la fois sur scène (quand il y arrive) et dans l'intimité la plus stricte. Et si vous avez l'occasion d'écouter ses sessions de travail où l'électricité est abandonnée et qu'il ne reste que Pete et sa guitare sèche, ne vous gênez. Virez tout le monde et profitez de la soirée à l'écouter.

26 ans après sa sortie le 14 décembre 1979, on tient enfin le frère illégitime du"London calling" des Clash.

Alors pourquoi en parler aujourd'hui ?
D'abord parce que j'en ai envie.
Ensuite parce que beaucoup sont passés à côté.
Enfin parce que le single "The blinding"sorti fin 2006 promet un futur album de feu.

Alors préparons-nous en écoutant "Down in Albion".


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