mardi 30 janvier 2007

Renan Luce - Repenti

Ici ce ne sont pas les grandes orchestrations qui vous séduiront. Attendriez-vous de Brassens de jouer avec un orchestre philharmonique ? Non.

Renan Luce n'est pas encore Brassens mais ses histoires sont simples et rigolotes. Mention spéciale à « Repenti » (déjà croisée sur une compil des Inrocks en fin d’année 2006) sympathique historiette pleine d’humour sur un ancien mafieux.

Les musiques sont simples et ce serait le plus gros défaut de et album qui ne nous donne que les mots pour assouvir notre appétit.
Mais la « Balade du dimanche » est très bonne pour se reposer d’une trop longue nuit.
Le sourire au coin des lèvres, les images des « Voisines » dans la tête, je me ressers un verre de Puligny-Montrachet.
Là où Bénabar en fait sans doute trop pour séduire tout le monde, Renan Luce fait son Pierre Lapointe qui aurait oublié son orchestre au Québec.

On en redemande.

Son MySpace

Squarepusher - Hello Everything

J'aime pas, j'aime pas j'aime pas mais j'oblige personne à ne pas aimer.
Cette éléctro déconstruite comme sur "The modern bass guitare" ou "Rotate electrolyte" m'hérisse les poils. Le seul but du jeu semble d'éviter toute structure. C'est exactement le jeu inverse de Plastikman. Désolé mais je trouve cela sans intérêt.

Bien sûr, certains morceaux accrochent.
On est plus prêt du Free Jazz que de l'éléctro. Des guitares apparaissent (ou des samples de guitares ?).
Parfois Squarepusher évacue des sortes de bandes son d'épisodes de Star Trek. Malheureusement le Capitaine Kirk et Spock ne sont pas dans mon salon, ce qui retire le seul charme à ces titres.

Oublions.

Leur MySpace

lundi 29 janvier 2007

Clinic - Visitations

Quand je découvre l'album "Winchester Cathedral" en 2004, j'éprouve un véritable choc. Je ne peux être objectif à l'écoute du nouveau Clinic.
Trop d'attente.

Clinic, c'est d'abord un rythme. binaire, martelé dans le fond de la salle.
Ensuite, les guitares, basiques mais entêtantes. A la limite de la saturation. Elles s'entrecroisent avec les synthés. On a souvent l'impression qu'on pourrait faire la guitare et la bass de Clinic avec des guimbardes.
D'ailleurs, ça se trouve, ce sont des guimbardes.
Et puis Clinic, c'est une manière de chanter la bouche pleine et l'allumette coincée entre les dents qui fait qu'on se demande comment un label a pu sortir ça en disque.

Il y a du Suicide là-dedans. Et du Happy Mondays de la première heure aussi.

Depuis 2000, le son a pris du volume, la production a peaufiné les angles... Mais ce son unique, reconnaissable entre tous est un vrai plaisir pour l'oreille. On commence à comprendre quelques mots, quelques phrases de ces belles histoires.

Comme les Cure, les Happy Mondays, Jesus and Mary Chain .... Clinic a Un son. Il le développe depuis quelques années sans chercher à se révolutionner. On aime ou pas. Je suis fan et le dernier album ne me déçoit pas pour un sou.

Leur MySpace

Birdy Nam Nam - Live in Paris

Un gros problème pour l'Electro en général : une performance live aussi géniale soit-elle, ne vaut pas grand chose sur disque.
Ce disque n'échappe pas à la règle.



J'imagine que dans la salle c'était bon, très bon même, qu'avec quelques bières et plus ou moins d'aide chimique on devait se retrouvé scotché aux spots. La chaleur laisse alors la place à un endroit frais. Les pieds bougent tout seul. Les lumières testent les nuances de bleu, de rouge et de vert. La sueur n'a pas le temps de tourner avant de charger l'air de phéromones de plaisir. Un plaisir intense ...

Mais là je suis désolé, il manque quelque chose. Des basses sûrement. Du son, du gros so. Que l'on puisse entrer dans la transe car n'est pas cela que l'on cherche les yeux fermé au bout de notr énergie. La transe.

Là, elle est bien loin même si on la devine.
Ce disque s'adresse principalement à ceux qui étaient dans la salle pour leur donner un maigre souvenir de ce que devait êtr l'orgie sonore...

Leur MySpace

Bikini Machine - Daily music cookin' with

Voici un album typique du rock en général. Ecoutable une ou deux fois et puis après on préfère l'écouter chez les autres.
Si on est vraiment méchant, on ira jusqu'à dire que si les autres s'appellent "Ascenseur" ou "Supermarché", on ne s'en formalisera pas outre mesure et on ne s'étonnera pas des les y ouïr.

Une musique que l'on croiserait dans un film comme "Austin Powers". Les meilleurs morceaux sont en français avec "Le jerk du gastronome" et "La pharmacie anglaise".
Parmi les autres titres, pas grand chose d'indispensable mais on peut se prendre au jeu de "Voodoo" et surtout de "Destinazione Roccapina", un superbe instrumental qui clos l'album en beauté ... pour ceux qui l'auront écouté avec attention jusqu'au bout.

La cuisine n'est pas mauvaise, mais c'est de la cuisine de tous les jours. Parfois on aime "manger bien" tout simplement. Pas seulement manger.

Leur MySpace

dimanche 28 janvier 2007

Au Bar Jaune


Soirée comme d'hab au Bar Jaune. S. me parle encore et encore de ses exploits journalistiques. Enfin, exploits ... trois chroniques ce mois-ci et il se la pète.
Il se fout de ma gueule en parlant de sets à deux boules. Il m'explique qu'il fait dans l'intemporel, que sa critique, dans 40 ans on pourra encore la lire... Alors que moi je suis dans l'immédiat, le "listen & trash".
J'ai beau lui faire remarquer que que certes il y a de grands critiques rock (principalement américains et anglais et qui commencent à dater un peu) mais il y a aussi quelques DJ renommés. Même quelques français.

Nous en étions au septième ti-puch. Ca aide pas, c'est vrai.
On s'est engueulé.
Il m'a fourré cinq albums dans les mains.
- tiens, tu es si malin, je dois donner ça pour mardi.

Je suis parti.
Il a payé.