vendredi 25 mai 2007

Architecture In Helsinki à la Flèche d'Or


Depuis quelques mois, les Architecture In Helsinki et les The Go! Team se disputent la Cup de ceux qui fouteront le plus le feu à la salle.

Et les Architecture In Helsinki remporte la Cup d'une courte distance. Plus brillant, plus drôle, plus doué sans doute.

La recette : des chansons pop foutraques qui n’arrêtent pas de se fracasser pour repartir de plus belle. Ajouter une bonne dose d’humour et une sorte de fanfare protéiforme sur scène et vous avez la liste des principaux ingrédients de leur réussite.

Remarqué suite à leur premier album In case we die sorti l’année dernière, suivi tout au long de l’année, ils n’ont pas bénéficié de l’attention légitimement attendue de leur part. Les médias étaient trop concentrés sur de très bons groupes comme les cousins de Arcade Fire, les balèzes d'Arctic Monkeys ou les surprenant Clap Your Hands Say Yeah.

Réparons cette injustice. Architecture In Helsinki est un très bon groupe dont toute l’énergie contenue dans les disques explose sur scène.
Démonstration hier où le groupe venait roder son album qui sortira en août Places like this dont on reparlera ici même dans quelques semaines.

Off courses, nos amis australiens nous ont fait plaisir avec les bombes d’autant comme Frenchy I’m faking, Maybe you can owe me, The cemetary ou It 5. Mais les nouvelles compositions s’intégrèrent parfaitement. Même énergie, même folie et toujours aussi entraînantes.

Côté instrument, chacun joue de tout. Par un jeu magique de la chaise musicale, la guitare sèche s’échange avec le djambé, les claviers, la guitare électrique, la basse, la batterie, le triangle, les maracas voire le triangle. Sans oublier le trombone, la section cuivre de la fanfare. Et un fan est même convié a rythmer sur les djambés en même temps qu'eux. La folie douce chère à Elista fait partie de leur jeu.

Oui, décidément, ils sont fous mais dieu qu’on a envie de les suivre dans leur chemins tortueux et cette folie si bonne pour la forme physique.
Hier il faisait au bas mot 40° dans la salle. Les serviettes éponge ne s’en sont toujours pas remises.
Et moi non plus.

Le Myspace d'Architecture In Helsinki
Le site officiel du groupe

Eric Bling à la Flèche d'Or

L'électronique embarquée a eu ça de bon qu'elle a permis à toute une bande de solitaires de faire de la musique. Katerine, Dominique A, Mathieu Boogaert pour citer quelques exemples célèbres.

Seul sur sa chaise, guitare acoustique, Eric Bling commence chaque morceau par sampler quelques boucles pour petit à petit complexifier son univers. Un blues mâtiné à la sauce Ennio Morricone période Sergio Leone.
Et nous de nous laisser emporter par les petites histoires. Long long time ago, dans les sentiers bordelais ?

Gorillaz l’a fait à sa façon du côté de chez Clint Eastwood. Eric Bling est plus proche de Robert Jonhson et traîne sa peine et ses guêtres dans la poussière, à la croisée des chemins.
A cheval, à pieds, en train. Tous les moyens sont bons pour gagner du temps. Du temps à gratter pour un sacré trip.
un sacré Trip-Hop bien sûr !

Le Mississipi coule bien à Bordeaux !
C’est une information.



Eric Bling a un excellent site à visiter avec pleins de morceaux de fruits acides dedans, en écoute ou en téléchargement.
Eric Bling a aussi son MySpace ... mais qui n'en a pas ?

Un album "What's nu" qui va sortir dans les jours qui viennent chez ELP Records.
Un très bon cadeau.

Et aujourd'hui il est à Bruxelle ... vous avez encore le temps !

La Flèche d'Or

Pas de doute, un lieu à recommander pour qui apprécie la musique rock-indie ou l'électro exigeante.


Car ici, on ne fait pas dans la facilité car dans une salle qui peu contenir 300 pogoteurs ou 500 clubeurs ... il faut d'office faire dans le pointu.
Ici les tête d'affiche sont PONY PONY RUN RUN, BIKINI MACHINE, TROST, ARCHITECTURE IN HELSINKI ou ... ELDIA ! Certains noms vous disent sûrement quelque chose mais pour la plupart rien.

Peu importe, on vient ici pour chauffer ses baskets, pour une bonne suée jusqu'au bout de la nuit, pour y grignoter un morceau et boire un coup.
Attention, salle surchauffée et enfumée au moment des sets !

Le cadre est sympa, ouvert avec un mini jardin terrasse.
Il fait bon y venir d'autant plus que c'est gratuit. On a d'autant plus de plaisir à y venir casser une croûte.

Quant au public, digne de la cible.
Pour une grande part compris entre 20 et 30 ans, on y croise quelques vieux renards claquant la bise à la quarantaine. Et ce ne sont pas les derniers à virevolter dans tous les coins.
Nouveauté depuis une dizaine d'années, parité oblige, on trouve de tout dans la foule. Moitié garçon, moitié fille, du blanc, du black, du beur, du trendy, du old-fashion, du new-wave, du goth, du piercé et du versaillais. On trouve vraiment de tout.
Et maintenant, les filles sapées à la Plasticines déboulent en groupe de quatre ou cinq. Boire nos bières.

Les temps changent. Dans le bon sens pour le coup.

Demandez le programme : La Flèche d'Or

mardi 22 mai 2007

Hommage d'Amsterdam

Devant la somme de travail abattue, devant ces millions d'artistes promus, la ville d'Amsterdam a décidé d'un hommage appuyé à votre serviteur.

Dans cette charmante et chantante langue batave, il fait dire et écrire DiJK.

De par les droits qui lui sont conférés, Job Cohen maire d'Amsterdam de son état et grand fan devant l'éternel de DiJK a déclaré la semaine dernière à Die Zei-Tongue of Bragny :

"Dorénavant tous les panneaux indicateurs des noms de rue porteront un paraphe DIJK pour remercier ce charmant citoyen de la Belle France toutes ses découvertes esgourdissantes. De plus, il sera fait citoyen d'honneur de la ville et aura sa table réservée au magasin de café* au coin de ma rue. Enfin, j'ai fait livrer à sa femme, un millier de roses jaune et rouge."

Premier effet narcoleptique ?
Dès le lendemain, les premières signatures apparurent.

Merci à JCFrog pour la photo.

* en anglais dans le texte

mercredi 16 mai 2007

Björk - Volta

Volta bientôt dans tes oreilles ?

Difficile d'en douter après une première écoute enchanteresse. Et n'est-ce point Antony que j'entends là ?

Bientôt dans vos oreilles et sur votre site favori. Mais si.



lundi 14 mai 2007

Klima - Klima

Le climat se réchauffe à peine, la faute à Klima ?

En tout cas, les rythmes sont lents comme lors de la quatrième ère glaciaire. La voix traînante. Mais contrairement à Feist ou My brightest diamond, mon cortex régit plutôt positivement.
La production a su habiller cette voix fragile.
Un croisement intéressant entre Emilie Simon et Feist.

C’est pas encore génial, mais c’est le genre qui veut ça. Si t’es pas dans l’ambiance, t’as aucune chance. Et là je suis désolé, je préfère chausser mes baskets pour gambader dans la fosse à la recherche de quelques rythmes syncopés.

Sans rancune.
Je suivrai tes aventures. Mais s’il te plait, même si tu fréquentes le même label … ne te rapproche pas trop de Nouvelle vague !
Merci d’avance.

Son MySpace

My Brightest Diamond - Bring me the workhorse

Mon plus brillant diamant … n’est qu’un vulgaire brillant.
On s’ennuie tout autant que dans l’album de Feist, Reminder.

Quelques titres tirent leurs épingles du jeu. Freak out notamment. Et Workhorse qui termine l’album et nos souffrances.
Vous avez aimé le dernier Album de Feist ?
Vous êtes un fan de folk ?
Vous aimez les voix féminines ?
Mais qu’est ce que vous attendez ?
Courez acheter cet album magique !
Pour les autres … vous vous contenterez de l’écouter chez votre petite amie, en lui servant une absinthe en espérant qu’elle soit suffisamment sous le charme pour ne pas qu’elle remarque tout de suite votre main qui se glisse sous l’étoffe …

Son MySpace avec deux remix intéressants qu'on aurait voulu avoir sur l'album mais qu'on retrouve sur le remix de l'album : Tear it down. Peut-etre que celui-là est bien.
Son Site officiel

Feist - The Reminder

Feist : fuck !
La bonne critique musicale dira que c’est beau le folk au féminin et que Feist en est la reine.
Moi je dis qu’on s’emmerde à l’écoute de la reine.
Vivement la révolution !
Peut-être que Björk et son Volta sera la pourvoyeuse des idées neuves. Nul doute qu’elle lui tranchera la tête sans hésiter.
En attendant, guitare gling-gling, voix sans relief et puis rien d’autre.
Des histoires comme on en entend des millions.

Tout juste peut-on sauver du naufrage 1234 et son banjo, My moon my man et Sea lion woman une sorte de Le lion est mort ce soir ohOooooooo à la mode de chez Feist.

Le premier album m’avait laissé de marbre.
La voir en scène m’avait laissé de glace.
Je crois que Feist, c’est pas pour moi.

Son MySpace

jeudi 10 mai 2007

Les Rita Mitsouko - Variety - Edition limitée

Les Rita Mitsouko (a)Varié(ty), une édition très limitée.


Il en va des Rita comme d'une vieille copine. Que de bon souvenir, que de bons albums (photos) à parcourir. Mais ... mais la revoir 10 ans plus tard et nous n'avons plus rien à nous dire.

Alors vaut-il mieux ressasser les vieilles rengaines ou essayer de construire à nouveau sachant que nous n'avons plus rien en commun ?

Les Rita, et c'est méritoire, préfère construire.
A la recherche du temps passé, d'un temps de flamboyance ... plus de vingt ans déjà. Et d'un coup la question surgit dans mon cerveau. Et si c'était moi qui avais vieilli ?
Certes mais depuis le No Comprendo de 1986, les Rita n'ont pas réellement fait de bon album. Quelques titres de-ci de-là (Y'a d'la haine, Cool frénésie, Le petit train) mais plus le temps passe et plus les albums s'allègent.

Moins de rage, moins d'intensité, moins de surprise, moins de joie à les écouter, moins de réécoute.

On aperçoit les ridules au coin des yeux de Rita Mitsouko et cela ne nous plait pas. La voix ne s'envole plus comme avant. La lourdeur de l'âge ramène tout au sol, un terre-à-terre insupportable.
Les meilleurs morceaux sont là où on s'y attend le moins : dans les chansons en anglais et dans les bonus. Tout le contraire d'il y a 20 ans où les anglaises nous faisaient rire (ridicule Andy in english) et les bonus pleurer. A l’époque, toute la quintessence était tirée en dix titres mordants à souhait et rallonger le vin ne pouvait servir qu'un futur mal de tête.

Alors oui, "She's a cameleon" est un très bon titre. "Terminal beauty avec Serj Tankian de "System of a down" est prenante et surprenante. Mais sur la plupart de l'album, on s'ennuie, on a honte, on écoute notre amour passé, on constate les dégâts.
Une seule envie ... fuir. Loin. Ne garder qu'une bonne image.

En voulant faire deux versions de son album, une anglaise Variety, l'autre française Variéty, Rita Mitsouko a raté la cible.

Mais pas plus que pour les précédents de ces dix dernières années.

Et on se jure de ne plus revoir ses amours enfuies.


Le très bon site officiel.